Les enfants sont de vrais petits explorateurs, ce n’est plus un fait à démontrer. Dès qu’ils commencent à se déplacer de manière autonome, ils veulent toucher, voir, sentir et déplacer tous les objets de la maison. Le problème, c’est que nous, en tant que parents, nous aimons et souhaitons conserver intact les objets qui constituent notre intérieur, et que bien souvent, avant deux ans, les enfants ne réagissent pas de manière systématique à nos explications.
Très souvent, on a beau dire à son enfant de laisser tel ou tel objet, il y revient avec une curiosité accrue par le fait que nous y avons accordé une grande importance. Et oui, si l’objet nous semble important, il le sera aussi pour notre enfant qui ressentira très bien cette importance.
Et puis il faut bien avouer qu’être derrière son enfant en permanence et lui dire à longueur de journée : « Laisse ceci ! », « Repose cela ! »… devient vite très fatigant et usant pour tout le monde.
Malgré cela, il est important de trouver des solutions pour que l’enfant puisse évoluer sereinement dans son environnement tout en respectant nos besoins (que se soit des besoins matériels comme le mobilier et autres objets divers ou immatériel comme le besoin de temps pour faire certaines activités).
Comment concilier la soif de découverte de nos enfants avec nos besoins ? Quelles actions devons nous mettre en place pour poser des limites claires, compréhensibles et applicables aux petits de moins de 2 ans ?
C’est l’un des premiers sujets que nous avons étudiés avec Fabien, car nous avons toujours encouragé Arthur à se déplacer comme bon lui semble, à toucher les objets, à explorer toute notre maison sans retenue. Il était donc primordial de trouver la solution idéale pour qu’il ne soit pas frustré dans son exploration et qu’à l’inverse, nous ne soyons pas frustrés par cette soudaine invasion.
Après avoir lu plusieurs ouvrages traitant du sujet, je vous expose dans cet article ce qu’il me parait intéressant de retenir. Je tiens toutefois à préciser que « poser des limites » à un enfant de moins de deux ans n’est pas la même chose que pour un enfant de trois ans et plus. Gardons toutefois à l’esprit la notion suivante : il est nécessaire de prendre le temps d’expliquer les choses, car même si la portée du message est bien souvent inefficace, l’enfant s’imprègne de vos mots et du ton que vous employez, et cette attitude conciliatrice restera dans sa mémoire pour son futur.
Je vous propose quelques actions à mettre en place pour poser des limites claires à un enfant de moins de 2 ans.
RÉAMÉNAGER SON INTÉRIEUR
Cela peu paraitre simpliste comme conseil, mais réaménager sa maison est tout simplement primordial. Lorsque nous avons réaménagé notre espace de vie, la plupart des problèmes que nous rencontrions avec Arthur ont disparu d’eux même. Prenez le temps de retirer tous les objets auxquels vous tenez et qui sont à la hauteur de votre enfant, positionnez des sécurités sur les appareils hifi, placez en hauteur ou dans un placard fermant à clé tous les produits dangereux (produits d’entretien, alcool…).
AMÉNAGER DES ESPACES POUR VOTRE ENFANT
Les enfants, surtout quand ils sont petits, n’aiment pas la solitude d’une chambre ou d’une salle de jeux. Ils veulent être au même endroit que leurs parents. Pour éviter qu’ils soient toujours dans vos jambes alors que vous faîtes la cuisine ou que vous avez besoin d’un moment de calme, aménagez-lui un petit espace avec des objets qu’il puisse prendre et utiliser à volonté dans chaque pièce où vous passez du temps.
RÉPONDRE A SES BESOINS
On ne le dira surement jamais assez, mais il est très important de répondre aux besoins des enfants. Nous avons souvent fait l’expérience personnelle suivante : lorsqu’Arthur se montre de mauvaise humeur cela peut vite devenir invivable si nous ignorons son comportement. Nous prenons donc deux minutes pour se mettre à sa hauteur et lui dire qu’on l’écoute. Il s’avère que bien souvent il a besoin d’un câlin, d’une tétée ou de nous montrer quelque chose. Cela prend bien peu de temps par rapport à sa mauvaise humeur qui aurait pu s’éterniser, car une fois son besoin satisfait il repart s’occuper tout seul.
À ce sujet, Catherine Dumonteil-Kremer à écrit une phrase que nous devrions tous avoir en tête :
« Plus un enfant est petit, plus grandes sont les conséquences des absences de réponses à ses demandes, plus il continuera à les ressentir à l’âge adulte. »
PROPOSER DES ACTIVITÉS
Outre le choix des jouets (voir aussi nos articles sur le sujet dans la catégorie « Jeux et activités » : http://www.famille-epanouie.fr/jeux-et-activites/), il est intéressant de proposer des activités autour d’un élément attrayant comme l’eau ou le sable. Il suffit de mettre un peu d’eau dans une bassine avec quelques ustensiles comme des timbales et des seaux à fonds troués et disposer du sable dans une autre bassine pour que les enfants s’amusent de longues minutes. Ce type d’activité a le double avantage d’occuper l’enfant et de représenter une découverte sensorielle.
Pour ceux qui en doutent encore, le besoin d’exploration du tout petit est primordial pour le développement de sa curiosité, de sa motricité, de son agilité, de sa confiance en soi, et, d’une manière plus générale, de son éveil. Les limites que nous posons à notre enfant doivent donc être vraiment réfléchie en fonction de ce que l’on peut accepter ou pas. Tous les parents ont des limites qui leur sont propres, on peut imager cela comme des cadres de dimensions différentes. Chaque famille doit donc trouver LE cadre dans lequel elle souhaite s’épanouir…
J’espère que cet article vous aidera dans votre quotidien avec un tout petit.
N’hésitez pas à réagir et à nous rapporter vos propres expériences.
À bientôt,
Amélie
L'eau ou le sable, je veux bien, mais ça reste assez sâlissant, et tout le monde n'a pas un jardin pour rendre ça moins contraignant pour les parents !
Bonjour Delphine,
Il est vrai que l’eau et le sable ont les contraintes d’être salissant en intérieur. Par contre au niveau de la découverte sensorielle, il est facile de réaliser des supports de jeux en utilisant des textures attrayante comme l’éponge, le papier de verre, le plastique, la laine…. les possibilités sont très larges. Le but étant de lui donner de la matière afin qu’il développe de la curiosité pour ce que vous allez lui donner et non sur les jolis petits bibelots auxquels vous tenez.
Merci pour votre commentaire et à bientôt,
Amélie
J ai une petite question peux être seriez-vous me répondre? Mon fils de 19 mois se jette à terre et se cogne la tête quand je lui dis non! Ou si je lui refuse quelque chose? Je ne sais plus quoi faire?
pour éviter le (non »; et que les situations déclencheuses de conflits soient le le moins présentent réaménager votre intérieur voire les conseils plus haut, si il s’est emparé d’un objet dangereux lui en proposer un autre à la place ,si c’est pour une situ
situation ou la colère est déjà engagée proposer le coussin défouloir que l »enfant peut taper,jeter,piétiner et quand la pression retombe lui proporendreser un câlin et lui demander si il peut exprimer par des mots ou montrer ce qui l »a mis en rage et tout cas lui monirer que nous voulons comprendre
Amelie ! Peut etre vous sauriez me repondre ma fille de 28 mois ne me tient jamais la main quand nous sommes a l exterieur et s’impoe trop trop et parfois coir bien loin et je vois que c et tres dangereux quand il y a des voitures