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Chaque semaine, je partage mes réflexions sur la parentalité positive, le maternage proximal ou encore la pédagogie Montessori et les activités pédagogiques que nous réalisons à la maison 🙂
Les conflits au sein d’une fratrie sont fréquents et reflètent une réalité vécue dans de nombreux foyers. Lorsque frère et sœur se disputent on a vite tendance à penser qu’ils ne s’aiment pas, ne s’apprécient pas. Mais ce qui est encore plus gênant et surtout fatiguant, ce sont les cris que cela génère dans la maison. Disons-le franchement, entendre ses enfants crier c’est stressant et ça peut très vite nous énerver.
Chez nous, Arthur et Gaspard peuvent se montrer complices un instant et s’arracher les jouets des mains l’instant d’après. C’est souvent déstabilisant, car nous n’avons jamais eu ce type de comportement avec Arthur. On se demande pourquoi il agit ainsi et surtout sur quel exemple il reproduit cela.
Ces « disputes » n’existaient pas lorsque Gaspard ne se déplaçait pas encore. Depuis qu’il est autonome dans ses déplacements, leur relation a beaucoup évolué. Gaspard vient presque systématiquement près de son grand frère pour toucher et prendre les jouets qu’il utilise. Cette situation met Arthur dans un état de grand désespoir, et comme il gère encore mal ses émotions, une crise peut survenir à tout moment. Et quand ce n’est pas Arthur qui est frustré, c’est Gaspard qui se voit le jouet convoité arraché des mains. Tout cela peut vite devenir invivable et je considère que mon rôle dans ces moments-là est de les aider à vivre ces moments afin qu’ils trouvent leur équilibre par eux-mêmes.
On aimerait que ces crises entre frère et sœur n’aient pas lieu. Elles ont pourtant l’avantage d’être une source de remise en cause et de questionnements. De quelle nature sera la relation qu’ils vont construire ? S’apprécieront-ils ? Dois-je les aider à être heureux ensemble ? Quelle est ma place dans leur relation ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour les aider ? Toutes ces questions s’inscrivent dans une logique d’apaisement. Car lorsque cela dégénère entre eux, cela a vite fait de nous faire dégénérer aussi
Frère et sœur, leur plus gros problème
L’un des plus gros problèmes que peuvent rencontrer un frère et une sœur dans la construction de leur relation, ce sont les adultes. Il peut s’agir des parents, mais aussi de toutes autres personnes venant se mêler de leur problème. Lorsqu’il intervient, l’adulte gène la capacité des enfants à gérer les conflits par eux-mêmes. Trop souvent, et involontairement, on prend parti pour l’un ou pour l’autre parce qu’il est plus petit, parce qu’il crie plus fort, parce qu’il a tourné l’histoire à son avantage, etc.
Il ne faut pas non plus tomber dans l’extrême inverse et ne plus intervenir au risque de ne pas répondre à une réelle détresse d’un des enfants.
L’observation est très importante dans ces moments-là. Prêter une oreille attentive et un regard discret sur leur comportement et leur façon de faire peut nous aider à désamorcer certaines situations. Car je pense qu’il est nécessaire d’intervenir lorsque l’un des enfants montre un signe de détresse. Notre intervention se doit alors d’être juste et ne pas prendre un parti plus que l’autre. Notre rôle consiste à les aider à trouver une solution par eux-mêmes. Cette solution peut-être évoquée, suggérée ou trouvée par les enfants eux-mêmes selon l’âge qu’ils ont.
Préparer l’enfant à l’arrivée d’un frère ou d’une sœur
Pour éviter que ces disputes ne soient répétées trop souvent, et aussi pour s’épargner une perte d’énergie dans la gestion de conflit déclenché, nous avons préparé Arthur. Dès que nous avons observé qu’à chaque fois que Gaspard s’approchait et prenait un jouet appartenant à Arthur il se créait un problème entre eux, nous avons puisé dans nos lectures afin de trouver des solutions. Nous avons mis en place des choses très simple qui nous ont permis de préparer Arthur sur le fait que Gaspard allait venir « envahir » sa vie.
Apporter les ressources
Nous avons apporté les ressources nécessaires à Arthur afin qu’il adopte des réflexes bienveillants envers son petit frère. De la même manière que nous nous formons à la parentalité, nous accompagnons Arthur dans son rôle de grand frère. On le guide. On lui suggère d’essayer de trouver des alternatives comme apporter un jouet à Gaspard lorsqu’il veut toucher au sien.
Laisser les enfants gérer
C’est sûrement l’une des choses les plus difficiles, mais ne pas intervenir (trop rapidement) va permettre aux enfants de chercher des solutions par eux-mêmes. Pour que cela soit optimum, il faut que l’entourage respecte aussi les enfants en leur laissant l’opportunité de trouver des solutions par eux-mêmes.
Intervenir sur un besoin précis
Comme je l’ai dit un peu plus haut, il est important de réaliser à quel point nos interventions peuvent altérer la capacité qu’ont les enfants à gérer les conflits par eux-mêmes. Avec Fabien nous intervenons lorsque nous sentons notre présence indispensable pour désamorcer une situation. Nous intervenons avec un mélange d’implication et de détachement afin d’aider les enfants à trouver les solutions sans pour autant imposer nos propres solutions et clôturer le problème nous-mêmes.
Si tu souhaites aller plus loin et savoir comment anticiper les crises de nos enfants pour les réduire au maximum. Pourquoi les enfants font des crises, comment les éviter avec des solutions concrètes pour les gérer. Comment aider son enfant à se calmer rapidement. Car c’est notre comportement de parents qui peut tout changer. Je t’invite à regarder cette vidéo en cliquant ici.
Prends soin de toi et de tes enfants
Amélie
Bonjour,
Mes enfants (un garçon et une fille) se « chamaillent » régulièrement. Je sais que si je n’interviens pas dans les 5 min, ils arrêtent de se chamailler et partent dans une grande partie de rigolade. Maintenant, je reconnais que les cris stridents de ma fille me font intervenir assez rapidement. J’essaye autant que possible de ne pas prendre partie pour l’un ou l’autre, cela demande une bonne dose d’adaptation à la situation.
J’ai souvent noté aussi qu’ils adorent être ensemble et s’ennuient souvent l’un sans l’autre.
Merci pour vos conseils et bonne continuation.
Anne
Bonjour Amélie,
As-tu des idées de lecture pour ma fille qui a un peu plus de 3 ans et qui ne supporte pas que son petit frère de 14 mois et demi vienne la coller à chaque fois qu’elle fait quelque chose. Elle en arrive à avoir des gestes violents envers lui et le fait tomber. Ca fait 2 mois qu’il marche mais l’équilibre n’est pas encore ça.
La plupart des livres sur les petits frères ou soeurs traitent surtout de l’arrivée du bébé.
En tout cas merci pour le blog que j’aime suivre sur différents réseaux, même si je ne laisse pas souvent des commentaires. Je suis admirative de tout le travail réalisé.
Dernière question, tu as la référence du jeu de domino que l’on voit sur la première photo ?
Bonne soirée !
Agnès
Bonjour, je prends note de vos précieux conseils que j’essayes d’appliquer au quotidien avec mes enfants…
Savez vous que ma deuxième fille âgée de 5 ans me répète la meme chose qye vous disiez à votre mère : moi quand j’aurai des enfants je ne les punirai jamais… je serais une maman gentille…
Pour le matériel pourriez vous nous indiquer lequel choisor à partir de 7 ans svp…
Egalement des messages d’encouragement à dire à nos enfants et le genre de phrase à éviter…
Merci pour tout
Continuez à partagez votre travail car il est utile pour bon nombre de personnes Tous ces précieux conseils nous permettent de mieux nous adapter à nos enfants… leur attitude change d ainsi que nous parents de façon très positive… je me sens plus proches de mes enfants et je penses que c’est le souhait de tous les parents Par moment c’est difficile surtout quand on a reçu une éducation complètement différente mais avec des efforts on y parvient… il faut seulement être persévérant…
Pourriez vous nous indiquer des livres références sur la méthode svp
Merci encore
Bonjour. Merci infiniment pour le temps que tu prends à écrire et à faire des vidéos pour partager tes expériences et lectures.
J avoue que les seules fois où je « vrille » C est quand il y a des « conflits » entre mes 2 enfants. Mon fils a 2ans 1/2 Et ma fille 8 mois, ils ont 21 mois d écart et malheureusement leurs conflits peuvent mettre mettre ma fille en danger car que ce soit lui qui lui pique son jeu ou elle il peut taper. Alors comment faire pour intervenir au minimum et la protéger? Être juste pour lui et pour elle?
Merci
Ma fille de 6 ans et mon fils de 3 ans se chamaillent régulièrement. J’ai observé les situations dans lesquelles ça arrive.
Soit le petit veut attirer l’attention de sa sœur, il veut jouer avec. Et pour cela au lieu de le lui demander, il l’embête. C’est à dire, il lui lance un objet sur elle, il lui arrache des mains ce qu’elle fait…et autre, ce qui énerve (et à juste titre lol) ma fille instantanément. Du coup j’interviens surtout pour expliquer au plus jeune que s’il veut jouer avec sa sœur c’est plus efficace de le lui demander (en plus elle dit jamais non pour jouer avec lui)
ou alors ils jouent ensemble, mais à un moment ils ne sont plus d’accord sur la tournure du jeu. Faut dire que à 3 ans on change de jeu et on se lasse plus vite qu’à 6 ans. Et là souvent il y a un déclencheur dont je suis rarement témoin. Au début j’avais ce mauvais réflexe d’intervenir dés que j’entendais une dispute, puis j’ai appris qu’il fallait les laisser gérer pour qu’ils apprennent justement à gérer des situations de conflits. d coup je devient observatrice et je fais juste attention à ce qu’il n’y a pas de coups