Fausse couche spontanée. C’est grave docteur?

Je voudrais vous parler à travers cet article de la fausse couche spontanée, c’est à dire celle qui survient à moins de 20 semaines de grossesse.

C’est un moment souvent douloureux à passer, d’autant plus difficile lorsque le désir d’enfant est bien présent et qu’en plus c’est une première grossesse.

Cette fausse couche dîtes spontanée intervient dans la plupart des cas au tout début de la grossesse. Alors que la future maman se sait enceinte depuis peu, la joie et le bonheur de porter la vie ont déjà pleinement pris leur sens. Ce merveilleux cadeau de la nature que l’on gardait secrètement au sein du couple se retrouve alors être un échec qui peut se montrer difficile à dépasser seul.

J’ai souhaité écrire cet article car j’ai subi une fausse couche il y a quelques semaines, l’embryon que je portais a arrêté de se développer à 4 semaines de grossesse environ. J’ai immédiatement voulu en savoir plus sur cette fausse couche spontanée. Qu’est ce que c’est ? Pourquoi ça m’arrive à moi ? Qu’en est il de ma fertilité ? Quelles sont les chances que je sois enceinte à nouveau ? Bref, beaucoup de questions et malheureusement peu de réponses exactes (scientifiquement parlant !).

DÉCRYPTAGE DE LA FAUSSE COUCHE SPONTANÉE

Le terme médical de fausse couche spontanée indique une grossesse qui prend fin naturellement avant la vingtième semaine, mais la plupart de ces fausses couches ont lieu avant les 12 semaines de grossesse.

Il n’est pas évident d’obtenir des données précises sur ce sujet car certaines femmes ne s’aperçoivent pas qu’elles font une fausse couche (par exemple si cette fausse couche intervient avant la réalisation du test de grossesse). Cependant, la plupart des médecins s’accordent à dire qu’environ 12% à 15% des grossesses commencées se terminent par une fausse couche. Ce qui représente légèrement plus d’une grossesse sur dix.

Lorsque je suis allée voir mon échographe et qu’il m’a confirmé ma fausse couche, il m’a dit que 40% des femmes subissaient une fausse couche spontanée. C’est un chiffre assez conséquent, mais attention à ne pas le relativiser car la peine qu’une fausse couche entraîne est bien réelle, et le couple doit être soudé et bien communiquer pour reprendre le dessus.

La cause la plus fréquente de fausse couche spontanée :

Les médecins ne donnent pas de réponses exactes à la question : « pourquoi fait-on une fausse couche ? », et ce parce qu’ils ne savent pas précisément. Toutefois, dans la plupart des cas il s’agit d’anomalies chromosomiques de l’ovule ou du sperme, c’est à dire que l’ovule ou le sperme présentaient des anomalies ne permettant pas un développement normal de l’embryon. Dans ce cas, la nature fait bien les choses et le processus naturel d’élimination de l’œuf est enclenché par le corps de la femme.

Les autres causes de fausse couche spontanée :

On ne peut faire qu’une liste non exhaustive des causes de fausse couche spontanée tellement elles peuvent être diverses et variées. Cela peut être dû à une anomalie utérine, une maladie maternelle (diabète, thyroïde, maladie immunitaire), l’âge de la maman, la consommation de tabac ou d’alcool et dans des cas plus rares cela peut être dû à une infection (infection génitale, listériose, toxoplasmose) et encore plus rarement suite à un traumatisme.

Un diagnostique médical de la maman (voir du papa) est réalisé au bout de 3 fausses couches spontanée, on parle alors de fausse couche spontanée à répétition, cela représente environ 1.7% des grossesses.

SE REMETTRE D’UNE FAUSSE COUCHE SPONTANÉE

Mon échographe et les sages-femmes m’ayant prise en charge me l’ont dit à plusieurs reprises : il ne faut pas culpabiliser. Il est très important de garder à l’esprit que c’est un phénomène naturel qui n’est pas un cas isolé.

Souvent la fausse couche spontanée intervient alors que l’on avait encore gardé cette grossesse secrète au sein du couple, ou alors l’heureux évènement n’avait été annoncé qu’à un tout petit nombre de personnes très proche. Ce qui est dommage, c’est que la maman ayant subi la fausse couche à souvent envie de parler de cet évènement. Le fait d’en parler permet de soulager l’esprit et de mettre des mots sur la peine ressentie, cependant il n’est pas toujours évident de savoir à qui s’adresser.

Je conseille à toutes les femmes qui en ressentent le besoin d’en parler à un ou plusieurs proches, de leur dire ce qu’elles ont vécues physiquement et psychiquement. Parler de la douleur ressentie, de ce qui est sortie de leur corps, des angoisses qu’elles ont, des espoirs qu’elles avaient placés en ce petit être… D’autres femmes auront besoin de s’exprimer par l’écriture, d’autre par la musique ou bien encore par la peinture ou le dessin. Peut importe le moyen d’expression choisi, le principal étant d’extérioriser ses sentiments pour évacuer la pression et repartir sereinement dans son cheminement.

REMETTRE UN BÉBÉ EN ROUTE APRÈS UNE FAUSSE COUCHE SPONTANÉE

Une fois que la fausse couche a été bien éliminée par le corps (que se soit de manière naturelle ou non), les cycles menstruels vont se remettre en route à leur rythme.

Il n’y a pas de règle exacte par rapport au retour des règles. Cependant, leur retour annonce que votre corps est prêt à vivre une nouvelle grossesse. Si la maman ressent le besoin de laisser passer quelques cycles alors elle doit s’écouter, si au contraire, dès sa fausse couche terminée, elle décide de vivre sa vie conjugale sans restriction particulière elle doit s’écouter également. Dans ce dernier cas, si 5 à 6 semaines après la fausse couche les règles ne sont toujours pas revenues il est recommandé de faire un nouveau test de grossesse.

Sachez qu’après une fausse couche spontanée, le corps et la nature reprennent leur droit et il n’y a donc aucune cause médicale pour ne pas retomber enceinte rapidement (sauf cas particulier bien évidemment).

J’espère que cet article aura rassuré celles et ceux qui en avaient besoin.

Et vous, avez-vous déjà fait une fausse couche spontanée? Combien de temps avez-vous mis pour retomber enceinte?

A très bientôt,

Amélie

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About Amelie Blot

Je me rappelle étant petite que je disais à ma maman : "quand je serai grande je ne punirai pas mes enfants !". Les années ont passé, je suis devenue maman et ce principe qui "était" en moi est plus fort que jamais. Je me forme au quotidien, à travers mes lectures enrichissantes et auprès de mon petit Arthur, à une méthode d'éducation respectueuse et bienveillante. J'espère pouvoir vous transmettre le goût de vivre la fabuleuse aventure de la parentalité tout en préservant l'épanouissement familiale si nécessaire au bonheur.

15 15 commentaires

  1. Je suis désolée que vous ayez eu à vivre cette épreuve … . Je voulais vous dire aussi que la façon dont vous avez introduit cet article via la newsletter, je l’ai trouvé très violente. En guise d’objet du message : j’ai perdu beaucoup de sang … Ce n’était pas une entrée en matière des plus appropriées. Vous auriez pu choisir : « des informations sur la fausse couche spontanée », ou « une épreuve personnelle dont je voulais vous parler », ou « un désir d’enfant contrarié » … bref il y avait des tas d’accroches moins violentes. Je vous souhaite de vous rétablir au mieux et de vivre une nouvelle grossesse sereine.

    • Bonjour Dophinel,
      Merci pour votre message, il est certain que j’aurai pu choisir un titre moins évocateur. Cependant, ce que j’ai vécu à été violent et je ne voulais pas écrire tout un article avec ce sentiment désagréable en arrière plan. Je me suis donc contentée du titre de la newsletter pour faire ressortir cette violence.
      A très bientôt,
      Amélie

  2. J’ai également connu cette épreuve, bon rétablissement à vous.
    Ps : le titre de cet article m’a également surprise !

  3. Bonsoir
    Juste un élément de langage qui m’interroge : anomalie chromosomique du « sperme » ou plutôt du « spermatozoïde » (le sperme étant spermatozoïdes + liquide séminal et autres liquides)?
    J’ai par ailleurs vécu 2 fausses couches spontanées avant de devenir maman, c’est effectivement très violent, ce gap entre la réalité médico-physiologique et la projections psychique de ce qui nous semble déjà un bébé.
    Bien à vous
    Perrine

  4. Bonjour,
    Je pense avoir perdu un embryon on constate même la tubercule que faire ??!!! Aidez moi svp Merci

    • Bonjour Mili,
      Avez vous été passer une échographie pour confirmer ce que vous dites ? C’est la première chose à faire. Appelez votre échographe et demandez lui un rendez-vous en urgence afin qu’il puisse regarder votre embryon.
      Bon courage,
      Amélie

  5. J’ai perdu un bébé a 11 semaines de grossesse, juste avant ma petite ellia. A presque 3 mois, nous avions commence a parler du bébé a nos proches. Nous etions en vacances dans un petit village, et jai commence a perdre du sang marron. Je crois que tout de suite, j’ai compris, mais que jai refuse l’évidence jusqu’à ce que le gyneco me parle de grossesse arrêtée. ..ce netait pas que ca,mon bebe etait parti… jai ete operee en urgence et mon mal etre etait tel que je nai pas parlé pendanr une journée complète. Je n’avais pas les mots pour exprimer ma peine, ou ma peur detre fautive, ou ma culpabilité de n’avoir pu garder ce bebe…. ce qui ma sorti dr ma torpeur, cest la force de mon mari, et mes amis qui mont informé sur les statistiques et autres. Jai eu deux petites filles suite a cette experience, mais a chaque mois de fevrier, jai une pensee pour ce bebe qui aurait du naitre a ce moment la.

    • Merci Ali pour ton émouvant témoignage.
      J’aurai moi aussi une pensée émouvante fin mars pour l’accouchement que j’aurai du vivre. La douleur ne se minimise pas malgré le fait que ce genre d’événement soit assez fréquent dans la vie d’une femme.
      Bisous à toute la petite famille et à très vite,
      Amélie

  6. Bonjour,
    J’ai vécu deux fausses couches spontanées.
    Les deux ont été douloureuses pour moi.
    Une de 2 semaines en mai.
    J’ai été voir ma doctoresse, 5 jours après, qui me suivait m’a pas cru est elle m’a prescrit une échographie pelvienne.
    J’avais d’abord fais des recherches pour savoir ce que j’avais vécu même j’ai compris (que j’avais fais une fausse couche) sans trop savoir.
    La gynécologue que j’ai vu quelques jours près la doctoresse m’a prescrit une prise de sang.
    La biologiste ne m’a pas cru non plus et résultats BHCG <1.
    Je me suis vraiment senti seule dans cette souffrance que je ne pouvais exprimer.
    La deuxième à 3 semaines en juin.
    J'ai changé de doctoresse entre temps.
    Elle a mis un peu de temps à me croire parce qu'elle pensait que j'avais peut-être un retard de règles.
    Pour cette fausse couche, j'ai fais une prise de sang le jour où elle s'est déclenchée.
    Le lendemain ma doctoresse m'a appelé, j'avais fais la prise de sang en fin d'après-midi donc elle a eu les résultats avant moi, pour me dire que j'étais enceinte.
    Je lui appris que je faisais une fausse couche car j'avais perdu du sang la veille le matin puis dans l'après-midi et que je perdais encore du sang.
    J'ai perdu le placenta le surlendemain.
    J'ai eu un très bon soutien de la doctoresse et psychologique aussi.
    J'ai vu ma gynécologue la semaine dernière qui m'a prescrit une prise de sang et une échographie pelvienne pour voir si tout va bien car j'avais envie d'abandonner le projet.
    C'est une bonne initiative de sa part et ça me permettra de me rassurer pour les mois a venir.

    Je suis de tout cœur avec vous, bon rétablissement.

  7. Merci Amelie pour ce partage. Courage a toutes celles qui subissent cette epreuve.
    J’ai moi-meme subi 2 fausses couches lors de mes 2 premieres grossesses et ai eu une aspiration a chaque fois car cela a ete decouvert lors d’echographies (SA14 avec grossesse arretee a SA7 (s’est averee etre une grossesse molaire partielle), puis SA8 avec grossesse arretee 2-3 jours avant). J’ai ete chanceuse dans ma malchance car pas de perte « a la maison » mais sous anesthesie generale a l’hosto a chaque fois et pas de douleurs ou de vue de sang. Malgre tout, ce sont des experiences dures a encaisser, avec leur lot de larmes et de perte de confiance en soi.
    Heureusement mon compagnon et mes proches m’ont soutenu. N’hesitez pas a en parler et a vous exterioriser pour digerer ce type d’epreuve.
    Je suis a nouveau enceinte (SA6) et ose esperer que cette fois c’est la bonne ; j’ai une echo dans 10 jours pour voir si un coeur bat.
    Pour tomber enceinte la 1e fois, c’etait le 31e cycle apres l’arret de la pilule, la 2e fois le 18e cycle apres l’operation et cette fois-ci seulement le 7e cycle apres l’operation… Si ca continue, je vais tomber enceite tous les mois LOL

  8. Bonjour Amélie
    Les larmes enfouirent refont surface à la lecture de ton article…
    J’ai également vécu une fausse couche spontanée à 3 semaines de grossesse.

    Nous avions décidé que ca y est cetait bon on allait mettre en route bebe après avoir retiré le stérilet cuivre en juin.

    Entre temps, beaucoup de pression au travail et un rythme acharné, une dépression me guettait.

    En juillet 2014, mon papy décédé d’un cancer. Ca ma dévasté.
    Le mois suivant j’apprends que je suis enceinte, et 3 semaines plus tard, Fc….

    Cet été a été terrible.
    J’ai eu La « chance » detre entouré à ce moment là par mon cheri qui est formidable, et sa tante avec qui nous passions des vacances au moment où tout ce sang à coulé, Jai du La mettre dans la confidence tellement je me sentais mal et elle a été très à l’écoute.

    Le mois suivant en septembre, je tombe à nouveau enceinte (faut croire que La machine marche bien hihi), et 9 mois plus tard, notre puce Marlow est née <3

    Nous avons fait le souhait d'un accouchement physiologique, j'avais fait un merveilleux projet de naissance, mon gynécologue était super, je savais que ca ne se passait pas forcement comme prévu, et j'avais prévu une parti dans mon projet de naissance qui parlait de ce "au cas où" , du minimum Que je souhaiterais pour ne pas trop m'éloigner de mon idéal.
    Finalement, àj+3 zéro contractions, ils m'ont déclenché avec mon accord, on etait loin du physio mais l'équipe est resté super, j'étais prête.

    J'espère malgré tout réussir à faire un accouchement physio, pour une prochaine grossesse.

    Merci pour tout ce que tu nous transmets.

    J'habite depuis 1 an pas d'Angers, a St. George's sur loire, si jamais tu passes par la je serais ravie de t'inviter à boire un coup chez nous! Je te donne mon mail [ irisandfolk (@) Gmail.com ]

    J'avais fait le récit de mon accouchement sur mon ancien blog, je ne publie plus rien depuis mais si ca te dit de le lire… ;) http://awolfmom.blogspot.fr/search?updated-max=2015-06-17T23:59:00-07:00&max-results=1&start=3&by-date=false

  9. Bonjour,

    L’article date mais j’ai moi même subi une FC il y a 15 jours et j’ai du mal à ne pas avoir de vague à l’âme. Je devais être à 15 jours max, je l’ai malheureusement découvert avec une prise de sang démontrant un taux HCG en baisse.
    J’ai compris et ma gynéco a confirmé par téléphone, je crois que c’est encore plus dur de savoir et d’attendre que le corps élimine. Heureusement ça n’a pris « que » 2 jours pour que je commence à saigner mais bon dieu quelle épreuve.
    Non, je contredis tout ce qu’on peut lire, ça n’a rien à voir avec des règles (j’ai des règles abondantes avec caillots donc je connais bien !) et on sent bien les « morceaux » qui partent (désolée des détails mais je pense que toute femme doit savoir ça pour qu’elle sache à quoi s’attendre malheureusement).
    Votre article est bien écrit car oui, qu’on sache depuis quelques jours ou semaines on est déjà en train de se projeter. La douleur est bien présente, j’ai moi même craqué surtout le soir une fois mon 4 ans couché et même maintenant après 15 jours les larmes me montent …
    J’attends le retour des règles pour avoir à nouveau mes repères et relancer nos essais mais j’ai peur qu’à 40 ans je doive encore affronter cette épreuve. Surtout que j’ai mis 6 mois à tomber enceinte.

  10. Bonjour,
    J’ai moi même vécu deux fausse couche à 6mois d’intervalle et je peux dire que c’est très dur…la première j’ai réussi à l’encaisser plutôt bien mais la deuxième a été un coup de massu… Je n’ai pas encore d’enfant et quand ça arrive pour un premier enfant, on se pose vraiment la question est ce que je vais arriver à avoir un petit bout ou pas… Ma première grossesse aurait dû arriver à terme dans un mois à peu près et j’y penses régulièrement… Comme vous le dites si bien que ça arrive à quelque semaine ou quelque mois là douleur est la même, la culpabilité et ensuite les pourquoi… Mais surtout aujourd’hui j’ai décidé de me battre pour l’avoir, ma derniere fc date de quelque semaine j’attends mes règles avec impatience pour pouvoir passer à autre chose.
    Merci pour votre article qui est on ne peut plus démonstratif de la réalité.

  11. Bonjour, merci pour votre témoignage il fait du bien comme celui de toutes les autres femmes ayant subit ce traumatisme.
    Car oui que ce soit dans la chair ou dans l’esprit il n’y a pas d’autre mot, à mon sens, pour décrire cet épisode de vie. J’ai découvert ma fausse couche il y a 1 semaine à 9SA. Cela faisait environ 10 jours que j’avais un sentiment de malaise en pensant à ce bébé, comme l’intuition que je ne le tiendrai jamais dans mes bras. Lorsque j’en parlais mon entourage me rassurait (je n’avais effectivement jamais eu de gros symptômes de grossesse et donc pas d’arrêt de ces symptômes) . Tout le monde se montrait positif et bienveillant mais je ne parvenais pas à y croire. Puis jeudi dernier tout s’est accéléré, j’ai ressentie de vives douleurs dans le bas du ventre et ai commencé à observer quelques pertes marrons. Après un passage interminable aux urgences (l’attente aurait pu ne durer que quelques minutes cela m’aurait paru de toute façon insoutenable) la gyneco nous a annoncé la mauvaise nouvelle à mon conjoint et à moi même. « Son cœur s’est arrêté » . La phrase la plus terrible que je n’ai jamais entendue. Même en le sachant déjà, même en le sentant au plus profond de moi, j’avais encore envie d’y croire. Le rêve s’est brisé. S’en suit le choix entre un curetages et des médicaments pour « accélérer l’explusion »… mais je ne veux pas expulser moi je veux accoucher! Ces mots sont terribles… j’ai choisis les médicaments sans trop savoir pourquoi, sous le choc. Retour à la maison et prise de ces médicaments non sans difficulté… tout en sachant objectivement, froidement, que son cœur ne bat plus, je garde un infime espoir et j’ai l’impression de tuer mon bebe. Je les prends. Et là surviens une douleur à laquelle je ne m’attendais pas. On m’avais dit « douleur de règles, à peine plus »…. faux, complètement faux! C’est une douleur bien plus violente, bien plus puissante qui m’a laissée vide et seule avec mon corps que je vois alors comme un ennemi. Dans tout cela j’ai eu de la chance, mon conjoint a su me rassurer, me soutenir, me porter au sens propre comme au figuré. Je me demande d’ailleurs ce qu’il en est de leur douleur à eux les pères… si l’ont parle peu de la douleur des femmes en cas de fausse couche, celle des hommes est totalement ignorée. Mais eux aussi ont un deuil à faire, pas dans leur chair bien sur mais tout de même…
    Aujourd’hui nous avançons avec la douleur et les inquiétudes concernant une prochaine grossesse et malheureusement peu de réponse à nos questions et une trop grande banalisation des choses…
    Courage à tous ceux qui traversent cette épreuve et merci encore de cet espace d’échange.

  12. Bonjour
    Merci pour cet article. J’ai fait une fc fin janvier après 9 semaines de grossesse. A 45 ans j’ai fait cette FIV et le bonheur de tomber enceinte avait complètement occulté la possibilité de faire une fausse couche…je venais d’en parler à ma famille.
    Ensuite à la douleur psychologique et l’incompréhension succède la douleur physique…une semaine de saignements dont 4h de violentes douleurs, vomissements, suées, fièvre…aucune énergie pour me déplacer et encore moins pour appeler des secours. Sans compter que mon gynéco m’avait dit que c’est rien, plus qu’à évacuer alors appeler les secours pour une fausse couche…je pensais qu’on ne m’aurait pas prise au sérieux , ça va passer
    Suite à cette épreuve la vie continue
    J’ai beaucoup lu pour essayer de trouver des explications puis rdv avec ma sage-femme qui m’a rassurée. 45 ans, une FIV , 1ère grossesse…beaucoup de causes possibles mais pas de raison de se sentir responsable. Le moral est revenu assez vite en rationalisant ce qui m’était arrivé, des signes m’apparaissaient que je n’avais pas voulu voir . Haut les coeurs ! Un embryon m’attend dans ma clinique.
    Sauf que ça fait 3 mois et que j’attends toujours la reprise de mes règles….le moral vacille, en dents de scie …je n’ai jamais autant attendu mes règles.
    J’ai beaucoup hésité avant d’écrire mais finalement ça fait du bien…et si ça peut aider en plus. En effet une fausse couche ce n’est pas rien !!
    Séverine

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