Votre enfant commence à grandir et vous vous interrogez sur la façon dont vous allez vous y prendre pour lui apprendre la politesse ? Vous aimeriez qu’il saute systématiquement au cou de ses grands-parents pour leur dire bonjour ? Vous souhaiteriez qu’il soit irréprochable en toute circonstance : dans son bain, lorsqu’il mange, pendant qu’il joue, lorsque vous êtes avec des proches ? Vous voudriez qu’il se montre poli et respectueux envers vous et vos proches ?
Vous qui tenez tant à cette politesse, vous vous sentez démuni(e), désorienté(e) voire gêné(e) lorsque du jour au lendemain le comportement de votre enfant change et qu’il ne veut plus dire bonjour à sa mamie ou à son oncle, qu’il ne veut plus dire « s’il te plaît » ni « merci », qu’il se montre agressif envers vous ou des proches… etc
Nous avons vécu de telles périodes nos enfants, et nous en vivons encore par moment. A travers nos lectures, nous avons pu trouver les ressources et solutions nécessaires pour atténuer les comportements qui nous gênaient et à l’inverse, encourager les comportements positifs que nous souhaitions voir perdurer de façon stable et constante.
Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi les parents désirent tant apprendre la politesse à leur enfant dès le plus jeune âge, et ensuite je vous livrerai 5 conseils pour apprendre la politesse à son enfant de manière naturelle et positive.
Apprendre la politesse : pourquoi c’est si important pour les parents ?
Beaucoup de parents pensent qu’un enfant poli est l’un des gages de la réussite d’une bonne éducation. Aux yeux des autres ils se sentent valorisés par le comportement de leur enfant, et l’estime que l’on nous porte et que l’on se porte (l’estime de soi) est très importante pour avancer.
Les parents commencent souvent à attacher de l’importance à l’apprentissage de la politesse dès les deux ans de l’enfant, voire avant. Manque de chance, c’est aussi la période du terrible two
Cette anxiogénéité face à l’apprentissage de la politesse résulte de plusieurs causes :
– L’image que l’on renvoie de notre capacité à être un parent capable de « gérer » son enfant
– L’image que notre enfant va donner de lui et qui va refléter sa position sociale
– La capacité de l’enfant à se faire accepter en société
L’éducation que nous révélons reflète nos structures sociales, elle est la charpente de toutes position dans la société. Elle montre notre respect des autres, elle est essentielle pour se faire accepter d’eux.(T. Berry Brazelton)
Car nous sommes tous plus ou moins conditionnés par des règles et des influences extérieures qui nous poussent à agir de telle ou telle manière ou bien à adopter certains comportements face à certaines situations.
Les règles, comme les manières, définissent le comportement que les autres attendent de nous.(T. Berry Brazelton)
Ces comportements d’adultes sont normaux, en agissant ainsi on prouve son adaptabilité et sa capacité à se socialiser, trait de caractère inhérent à tout être humain.
Et c’est donc tout naturellement que nous voulons que notre enfant reproduise la même chose afin d’être accepté de tous et donne une image positive de lui en toute circonstance.
Les bonnes manières reflètent les conventions qui sous-tendent notre comportement social; elles donnent un libre accès aux gens extérieurs à la famille. Un enfant sensible aux sentiments d’autrui, et qui a de « bonnes manières », trouvera sur son chemin plus de sourires et de nouveaux amis, que de méfiance et de visages fermés lorsqu’il partira à la découverte du monde. (T. Berry Brazelton)
Le problème, c’est qu’un enfant, plus il est petit, ne peut pas agir avec la même rigueur et la même régularité qu’un adulte. Un enfant peut avoir une émotion qui le gêne et qui va venir bousculer son comportement et ses habitudes.
5 conseils pour apprendre la politesse de manière naturelle et positive
Donner l’exemple
Cela peut paraître simpliste, mais faire preuve d’exemplarité est la première chose à faire en toute circonstance. Les parents sont des exemples aux yeux des enfants. Il faut donc commencer par adopter précisément et avec constance tous les comportements que nous souhaitons de notre enfant pour lui apprendre la politesse.
Relâcher la pression
Il est important que l’enfant reproduise un comportement positif par envie et non par peur de la sentence ou de la menace. Il n’est pas d’une grande utilité de mettre la pression à son enfant pour lui apprendre la politesse, car celle-ci risque d’être néfaste et pour le coup, c’est le contraire qui risque d’être obtenu !
Inciter les proches à adopter un comportement qui va aider l’enfant
Votre enfant ne veut pas dire bonjour à son oncle ou à sa mamie, ok ! Pas la peine d’insister puisque vous allez complètement le braquer et cela risque d’être encore plus compliqué la fois suivante. Au contraire, incitez le proche à faire le premier pas pour venir dire « bonjour » à votre enfant plutôt que l’inverse. Laissez le embrasser votre enfant, mais ne forcez pas votre enfant à dire « bonjour » en retour. Il peut y avoir quelque chose qui le gêne et il sera judicieux d’en parler tranquillement avec votre enfant ensuite afin de connaître les raisons de son comportement.
Tempérer vos réactions
Il ne sert à rien de « sur féliciter » un enfant qui a dit « bonjour », « merci » ou qui a eu un comportement qui vous a beaucoup plus à un certain moment, car votre enfant risque ensuite de se servir de cela lorsqu’il voudra vous montrer son désagrément ou sa contradiction. N’oublions pas que la politesse ne doit pas être attendu en retour de quelque chose, elle doit être réalisée de manière naturelle et avec envie.
Discuter avec l’enfant
Prendre le temps de discuter avec son enfant et lui expliquer comment se passe les choses lorsque l’on arrive chez quelqu’un ou que l’on sort quelque part permet à l’enfant de se projeter et de ne pas être pris au dépourvu. Cela lui laisse aussi le temps d’assimiler l’information. De même, si votre enfant a eu un comportement qui vous a déplu, parlez lui en calmement et essayez, avec la méthode de l’écoute active par exemple, de savoir pourquoi il a eu ce comportement. Essayez de vous mettre d’accord ensemble sur la meilleure solution à adopter pour la fois suivante.
Malgré tous ces conseils, les enfants ne sont pas des robots. Un comportement que vous jugerez négatif est souvent provoqué par quelque chose qui gêne ou a gêné l’enfant. Chercher la cause du comportement est bien souvent la meilleure solution pour faire avancer les choses positivement et dans le respect de la personnalité de l’enfant.
Prenez soin de votre petite famille
Amélie
bonsoir,
dommage, je ne vais pas pouvoir bénéficier de votre formation pour aménager la chambre de ma fille. J’étais si impatiente de voir vos conseils, mais je peux comprendre que toutes vos recherches et le temps passé pour cela ne soient pas sans une participation des personnes intéressées. combien de temps pensez vous laisser cette promotion?
Bonjour,
En effet, c’est un très gros travail de recherche, d’analyse, de synthèse, de recul… bref un temps monumental pour préparer un tel dossier.
Pour le moment la promo est encore valable, nous verrons à la rentrée si nous la laissons encore un peu. Beaucoup de gens sont intéressés par ce dossier et nous avons vraiment à cœur de pouvoir aider tous les parents qui rencontrent ce type de « problème » avec leurs enfants.
Si nous avions une baguette magique, je pense que notre vœux serait que chaque famille trouve l’harmonie, la joie et le bonheur necessaire à l’épanouissement général
A très vite,
Amélie
Moi je suis presque d’accord avec tout dans cet article
Je dis presque parce que je vois deux nuances en plus :
– la première c’est que je vois une différence entre dire bonjour et faire un bisou. Je n’oblige jamais ma fille à faire un bisou mais je considère que dire bonjour c’est la moindre des choses. Un seul mot même si on n’a pas envie, ca fait toujours plaisir à la personne en face. Alors bien sûr il ne s’agit pas de se fâcher ou de crier. Mais quand on pose cette base dès le début, l’enfant la respecte sans aucun problème parce qu’il apprend à faire la différence entre le respect de l’autre (la politesse) et le respect de soi (on n’est pas obligé de faire un bisou)
– la deuxième nuance importante c’est que quand on prévient l’enfant à l’avance qu’on va recevoir du monde ou aller chez quelqu’un, et quand on lui dit « on va voir telle et telle personnes, tu sais ils nous aiment beaucoup et nous aussi, et ça fait longtemps qu’on ne les a pas vus, ça leur fera plaisir d’avoir un bisou »… dans 99% des cas l’enfant accepte de faire des bisous parce qu’il a envie de faire plaisir. Il ne se sent pas contraint. L’anticipation c’est génial
Voili voilou pour ce que j’avais à cœur de rajouter
Ici je trouve que donner un bisous à quelqu’un qui n’a pas envie de le recevoir, c’est pas génial non plus … Si c’est important pour les autres le bonjour, ils peuvent dire bonjour sans faire de bisous … et ne rien attendre en retour …
Je vais peut être loin, mais j’ai vu des adultes exiger le bonjour, voir le bisous d’un enfant avec tant de dureté, que cela s’apparente parfois à une autre manifestation de cette domination écrasante des adultes sur les enfants …
Un enfant en terrible two comprend plein de choses, mais il n’a pas encore les capacités de raisonnement d’un plus grand de 5 ou 6 ans … on peut essayer de décoder les choses avec lui, petit à petit, mais sans pression.
ici pas de forcing non plus. Je n’ai, parfois, moi même pas envie de faire de bises et je ne me sens pas, pour autant, impolie. bonjour, au revoir avec la voix ou un petit geste est déjà une belle acquisition pour une petite fille de 22 mois mais la non plus je ne force pas car ce que je souhaite s’est que cela vienne d’elle et que cela devienne naturel.
Bonjour, je vous ai laissé un mail il y a environ 3 semaine mais n ai pas eu de réponse , peut être ne l’avez vous pas bien reçu. Si c est le cas avez vous une adresse mail autre que la rubrique nous contacter? Cordialement
Bonjour Claire,
Merci pour votre message, nous sommes désolés mais il nous est vraiment difficile de répondre à tout le monde. Nous faisons ce que nous pouvons
J’ai vu une vidéo d’un aborigène qui expliquait qu’il n’y a pas de mots pour la politesse dans leur language car pas besoin de dire « s’il te plait », on fait de tte facon, car les relations sont basées sur les échanges, avantages réciproques. A méditer